Il comprenait :
- Le domaine d’Aurons, berceau des de Cordoüe. sur une étendue de 707 ha faits de terres cultivées en céréales ou plantées de vignes, amandiers, oliviers, et des prairies. Mais les espaces couverts de bois ou même incultes (terres de pâturage des moutons) représentaient 433 ha soit environ les 2/3 du domaine:
- Mis à part le château. Il y avait 5 fermes :
- Ferme de la Grange avec une maison de ferme, un four à pain, (qui existe toujours) une grande bergerie et le vieux château du Castellas soit 328ha
- Ferme du Petit Sonaillet: 175 ha aujourd’hui spécialisée dans la culture de la vigne et la production d’appellation Coteaux d’Aix

Petit Sonaillet
- Ferme de la Reynaude ( 125 ha) ancien relais de poste au XVIIIe siècle, transformé du temps des de Cordoüe en une exploitation agricole avec une grande bergerie, aujourd’hui hôtel-restaurant de charme.
- Ferme de Rousset. 30 ha dans la commune d’Alleins, 6 ha dans la commune de Vernègues, et 2 ha dans la commune d’Aurons.
Elle semble bien avoir été laissée à l’abandon.
- Ancienne abbaye,la ferme de Sainte-Croix : 41 ha dans la commune de Salon devenue un très bel hôtel restaurant quatre étoiles.
- Saint-Pierre des Canons
A proximité du village se trouve le monastère de Saint Pierre des Canons.
Après la Révolution, Madame de Cordoüe, grand-mère déjà citée de la Marquise de Florans, l’avait acheté en 1802. Elle en fit don à une congrégation religieuse.
Après avoir été saisi par l’Etat en 1905, il fut mis en vente en 1921 et c’est Florette qui le racheta.
Son histoire mouvementée, a été écrite par l’abbé Charles Jourdan (curé d’Aurons de 1922 à 1952) (Histoire de Saint Pierre des Canons, Editions provençales 1928)
St. Pierre des Canons avant que ‘Florette’ ne le rachète en 1921
Il fut utilisé comme colonie de vacances par les curés de Salon de Provence
Aujourd’hui, l’entrée du monastère.
L’intérieur de la chapelle
L’abbaye sert de maison d’accueil pour des retraites, réunions, conférences…
Quatre sœurs Dominicaines ont créé une communauté religieuse pour accueillir des femmes en recherche spirituelle âgées de plus de quarante ans et sans obligations familiales.
Les propriétaires suisses leur en ont fait dotation en 2010 à condition d’engager les travaux nécessaires
- La Roque d’Anthéron
C’est un gros village au bord de la Durance à 25 km d’Aix-en-Provence face au Lubéron.
La Durance est aujourd’hui maîtrisée. Mais au temps de la Marquise, elle errait dans toute la vallée.
Sur son cours se trouvaient des « iscles » (iles constituées de bancs de sable et de gravier) que l’on voit ci-dessous. Celles-ci ont été l’objet de nombreux procès (que la Marquise a souvent perdus…)
Vers 1830 la Marquise de Florans découvrait ainsi son château en arrivant à la Roque d’Anthéron. Ce village avait alors 1380 habitants
Le domaine Le château de la Roque d’Anthéron avait été acheté au Marquis de Forbin en 1818 par le Marquis de Cordoüe. Cet achat comprenait : le château avec parc, bassins, eaux jaillissantes, terrasses, fontaines mais aussi écuries et remises, glacière, pigeonnier, un moulin à farine dans l’enceinte du parc, un local-auberge dans l’enceinte du village, une aire à fouler et environ 680 ha de terres et d’iscles.
Le Château est composé de deux parties : Le petit château (qui est la partie la plus ancienne) auquel est accolé grand château avec ses quatre tours d’angle. Les deux châteaux étant séparés par « La Cour d’Honneur » Au fond le parc.
Le Marquis de Cordoüe donna ce château à sa fille Jacquette-Caroline à l’occasion de son mariage en 1820 avec le Marquis de Florans. La Marquise y vécut jusque dans les années 1840 avant de s’établir à Tain l’Hermitage (qui était sa ville natale).
le Petit Château
Le grand château
Entre l’ancien château, qui était ‘le petit château’ et ‘le grand château’ de trouve la Cour d’honneur’
le parc Celui-ci, avec ses 365 platanes (1 pour chaque jour de l’année) et ses séquoias avait été créé par le Marquis de Forbin, précédent propriétaire
Outre ces spectaculaires allées de platanes, il y avait des pièces d’eau
Un grand jardin potager
Aujourd’hui c’est dans ce parc que se déroule chaque année en été le Festival International de piano fondé en 1980 par Paul Onoratini et René Martin, il est aujourd’hui reconnu comme l’un des grands rendez-vous musicaux en Europe. Certains n’hésitent pas à le surnommer la « Mecque du piano »
En 1860 elle l’offrit à son fils Ludovic lors de son mariage avec sa cousine Léontine de Mandat-Grancey. Celui-ci y entreprit de grands travaux (aux frais de sa mère) aussi bien à l’intérieur que dans le parc…
Les intérieurs du château Les photos suivantes sont des cartes postales que les de Florans faisaient faire par un photographe de Salon. Celles-ci étaient envoyées pour montrer l’extérieur ou l’intérieur du château. Elles datent de la fin du XIXieme siècle et début XXièlme La plupart proviennent d’albums dont nous avons hérités. Egalement plusieurs nous ont été gracieusement données par M. Onoratini, propriétaire actuel du château.
Le grand salon Louis XV
La Salle à Manger
Le Bureau
Dans l’écusson du haut de la tenture sont brodés les armoiries de la famille de Florans
le salon de musique
-les de Florans pratiquaient la musique-
Les cheminées.
Il y en avait une dans chaque pièce. Malgré celles-ci, il était difficile de chauffer de si vastes demeures.
Quelques cheminées de styles différents
La plus ancienne
les gypseries du plafond du couloir telles que l’on peut les voir encore aujourd’hui
Extrait d’une lettre de Baptistine à sa mère (elle était chargée de superviser les travaux d’aménagement du château en vue de le l’arrivée de son frère Ludovic et de sa jeune épouse) « ….et bien lui qui n’aime pas les demies mesures verra combien ces chefs d’œuvre dureront sous les coups de balais et sous ceux des fenêtres. Le plafond de la chambre de Léontine et encore plus celui de la tour sont magnifiques : aussi le temps et le plâtre qu’il à fallu ! on m’a dit que seulement pour celui de la tour on avait bien mis deux mois et justement tout en le trouvant très jolie j’y trouve de grands inconvénients car il y a autour une guirlande de feuilles de chêne à jour, innétoyable à moins de tout briser. Dans l’antichambre entre leurs deux chambres, je viens d’arrêter de nouvelles scultures au plafond ; je vous assure chère Maman, que toutes ces restrictions m’ennuient beaucoup à faire : car je vois d’ici que tout cela tombera sur moi ; les ouvriers ne manqueront pas de dire à Lud. Il fallait bien encore ceci et cela ; mais Mlle n’a pas voulu…. »
Dans la cour de la ferme du château se trouvait une scierie. Aujourd’hui, c’est par le portail qui se trouve au fond que l’on entre pour assister au festival de piano
* outre le château, les dépendances consistaient en :
– un moulin à farine
– une auberge avec ferme
– des terres labourables, prairies et vergers, bois de pins
– sur les bord de la Durance, les Iscles ou Graviers de Durance en partie plantés de mûriers et fruitiers et aussi beaucoup d’incultes.
- Tain l’Hermitage
Tain-l’Hermitage est située dans la Drôme, sur la rive gauche du Rhône et face à Tournon-sur-Rhône .elle se trouve à 20 kilomètres au nord de Valence et environ 80 kilomètres au sud de Lyon. Cette ville, très dynamique, avait 2400 h. au XIX e S.,
Les de Cordoüe à Tain
Le Marquis Louis-Raphael de Cordoüe s’installe à Tain en 1799 lors de son mariage avec Caroline-Jacquemet de Saint Georges originaire de cette ville.
Photo du Marquis de Cordoüe (1776-1849).

Louis-Raphaël de Cordoüe et son épouse
Père de Jacquette-Caroline notre Marquise, mais aussi…pair de France en 1833. Député de la Drôme et de l’Isère. Il fut aussi élu maire de Tain en 1848 (voir livre)
La Maison des de Cordoüe se trouvait sur les bords du Rhône (c’est la maison à droite à côté de l’arbre)
L’autre façade donnait sur les quais du Rhône par une grande terrasse avec vue sur le château de Tournon sur l’autre rive.
le château de Tournon
Aujourd’hui, l’hôtel particulier des de Cordoüe a été remplacé par la résidence ‘Argence’
Les de Florans à Tain
Leur hôtel était en face celui des de Cordoüe
L’hôtel des de Florans existe toujours
L’hôtel de Florans aujourd’hui ‘Oratoire’. En face la Résidence Argence ex hôtel de Cordoüe.
Les biens consistaient :
– en biens immobiliers : plusieurs maisons dont la maison d’habitation de 3 étages sur le quai du Rhône de 420m² et une maison contigüe à celle-ci de 243 m².
– La belle famille du Marquis de Cordoüe, la famille Jacquemet de Saint Georges, possédait des vignobles sur le coteau de l’Hermitage à Tain. La Marquise de Florans en hérita donc par sa mère. Ce vignoble constituait une partie des ressources de la famille. Il s’agissait de 2 parcelles sur le coteau de l’Hermitage l’une de 1ha 46 et l’autre de 54 a et d’une vigne à Erôme de 2ha 35 dans le quartier de Crozes Ce vin était exporté jusqu’en Angleterre.
-
Carte de visite du Marquis avec au verso de la carte les tarifs.
Voulez-vous acheter de l’Hermitage Grand crû ? En voici les prix… en 1868
– « les Martinelles » domaine rural, avec maison et ferme.