Sans cesse agrandi au cours des siècles grâce à une habile politique de mariages permettant de beaux héritages…
L’acte de partage du 18 octobre 1892 de François-Marie de Florans (+ en 1871) et de Jacquette-Caroline (+ en 1872) nous en décrit l’importance. Par ordre d’acquisition :
- La terre de Bédoin (Vaucluse), berceau de la famille, elle comprenait 3 domaines :
* le domaine de Florans avec le château et une ferme (terres labourables, oliviers, vignes).
Aujourd’hui le château de Florans est devenu un village de vacances « Les Florans »
* le domaine des Crottes avec une ferme (terres labourables, amandiers, vignes, bois de chênes).
* le domaine des Gnasses avec ferme et prairies
- Le Mas d’Auge
Situé sur la commune de Fontvieille près des Baux de Provence.
Nous connaissons bien l’histoire du Mas d’Auge grâce au travail de M. Penel qui a fait une étude remarquable de l’histoire de son actuelle propriété de la préhistoire jusqu’à aujourd’hui.
Il comprenait : une très belle maison de maître de style Renaissance dégradée pendant la Révolution (toiture surbaissée – blason martelé) et de vastes bâtiments de ferme. Il a une superficie de 381 ha avec une grande partie en incultes le reste en terres labourables… Une carrière de pierres et aussi du minerai de fer…
le Blason martelé
- Le domaine de Ste Berthe (commune des Baux) et de Taillan comprenait une maison de maître avec chapelle,un bâtiment de ferme avec ses dépendances et une maison de ferme à Taillan. Les deux propriétés ont été réunies vers 1868. Elles représentaient 40 ha environ dont 1 ha1/2 d’incultes.
Aujourd’hui Taillan n’existe plus.
Ci-dessous Ste Berthe la maison de maître avec chapelle
Une partie des bâtiments de la ferme
La chapelle où une source miraculeuse jaillissait qui guérissait les maladies de peau…
Extrait d’une lettre de Maître Ambroy (notaire à Fontvieille) concernant la gestion de Ste Berthe (voir livre)
Au pied du château des Baux c’est aujourd’hui un domaine viticole qui produit un vin d’excellente qualité
Le château des Baux
Les vignes de Ste Berthe
La cave aujourd’hui
- Le domaine de Molières
Le domaine de Molières (commune de Miramas) s’étendait sur 478 ha de terres labourables prairie, mûriers (vers à soie) amandiers, vergers… et aussi 217 ha de terres incultes en Crau (coussous) (voir livre)
Sur les tours: les pigeonniers
L’entrée monumentale de la ferme à l’époque du Marquis
La cour de la ferme aujourd’hui
La maison de maîitre aujourd’hui
Détail intérieur de l’entrée
Le régisseur du domaine possédait une belle ferme à Toupiguières
Une des bergerie vue de l’extérieur
Les bergeries pouvaient accueillir plusieurs milliers de moutons ils transhumaient l’été dans les Alpes (voir livre)
Une des bergeries aujourd’hui réaménagée
Une autre bergerie telle qu’elle était à l’époque du Marquis
Un des canaux d’irrigation source de nombreux et très long procès (voir livre)
Ces petits canaux servaient à inonder les prairies
Aujourd’hui le foin de Crau est très réputé, c’est le seul en France qui possède une appellation AOC
On y produisait aussi du vin…
Avant d’être mis dans les tonneaux le vin était mis dans ces cuves
Puis dans ces tonneaux
- le domaine de Chambly. comprenait plusieurs parcelles:
-
- Le domaine de Molières
- Dans la commune de Chambly, le fief Notre-Dame avec une « maison de maitre, comprenant un corps de logis situé rue de Gisors
( aujourd’hui 155 rue H. Barbusse) entre deux pavillons vis à vis le Grand Pont, porte cochère pour entrer dans la cour, colombier dans ladite cour, écurie,étable,bergerie, un grand jardin rempli d’arbres fruitiers… »
- Des terres et des bois dans les communes voisines à Ronquerolles, le Mesnil Saint Denis, ¨Persan, Belle Eglise, Champagne.
Dans la deuxième moitié du XIX siècle, Maître Grangé, notaire à Chambly, était responsable de la gestion des terres du Marquis de Florans. Sur les sols limoneux, riches, on cultivait les céréales. Les zones moins fertiles étaient réservées aux prairies et à l’exploitation des bois.
De nos jours une grande partie des champs du Marquis s’est transformée en zone artisanale dans laquelle on retrouve toutefois les noms de l’époque : Les Pointes, Les Grands Prés par exemple.
Les notaires avaient un rôle un peu différent d’aujourd’hui, ils administraient les biens comme ici Maitre Grangé
Transcription des pages 2 et 3
… (vous faire) connaitre le résultat de la location du pré des Pointes… J’en ai loué 14 lots de 25 ares en commençant par la pointe vers Chambly et en remontant vers le marais du Mesnil St Martin, les lots étant formés en travers aboutissant sur la rivière… Il me reste maintenant 7 lots de 25 ares… mais les locataires actuels n’ont pas été très heureux pendant leur bail, l’ombre des arbres du marais qui se profile sur cette partie et l’inondation pendant quelques crues des années du bail leur ont été bien préjudiciables … Cette défaveur m’a arrêté. J’ai pensé à faire une opération qui sera bien plus avantageuse… C’est de faire une nouvelle plantation de peupliers dans cette partie…
Aujourd’hui encore, on retrouve aussi les plantations de peupliers préconisées par Maître Grangé en 1864 :